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Atelier 4 : ALIMENTATION DES CHÈVRES

Atelier 4 : ALIMENTATION DES CHÈVRES

des fourrages dans la ration mais pas que !

Plein phare sur les matières premières autres que les fourrages. Ces ressources alimentaires qui recouvrent à la fois les céréales, les oléoprotéagineux et les coproduits peuvent très avantageusement remplacer les aliments du commerce et les tourteaux importés. À condition de savoir comment les distribuer ! On vous donne le mode d’emploi.

  • Des matières premières dans la ration de mes chèvres

En élevage caprin, l’autonomie alimentaire passe avant tout par la voie fourrage : production, récolte, valorisation etc. Pour autant une réflexion peut être également menée du côté des concentrés notamment en utilisant des matières premières produites localement : céréales, oléo-protéagineux transformés ou non, coproduits etc.

  • Bien mesurer l’intérêt de l’utilisation de matières premièrse à l’échelle de l’exploitation

Les raisons de s’interroger sur l’intérêt de l’utilisation des matières premières sont nombreuses : potentiel gain économique, potentielle réduction de l’impact environnemental, adaptation à un cahier des charges, à une envie personnelle, aux attentes sociétales etc. Pour autant, il convient de prendre le temps d’estimer l’impact à l’échelle de l’exploitation pour en mesurer le réel intérêt : choix d’une ou plusieurs matières premières, production, approvisionnement, stockage, incorporation dans la ration, incidence sur les résultats techniques, économiques et sur le travail, adaptation de la structure de l’exploitation en termes de troupeau, surface, matériel ou encore main-d’œuvre etc. Il n’y a pas de recette miracle et à chaque situation ses solutions adaptées !

  • Regarder de près les rations

Parmi les éléments à regarder de près, il y a bien sûr l’intérêt d’une matière première dans la ration. Substituer un aliment composé du commerce par une ou des matières premières ne se raisonne pas en comparant les valeurs des uns par rapport aux autres mais bien en comparant des rations dans leurs ensembles. Ainsi, il est avant tout primordial de connaître avec autant de précision que possible les besoins de chaque lot d’animaux et les valeurs de tous les aliments utilisés. Cela passe notamment par le contrôle de performance, l’analyse des fourrages et des concentrés etc. Bien souvent, avant même de réfléchir à changer les aliments, ajuster les rations aux réels besoins et valeurs des fourrages permet de réaliser des économies substantielles ! En revanche, cela peut nécessiter une remise en cause sur l’organisation du travail (plus de repas de fourrage par exemple) et de la gestion des stocks. Ensuite, il faut comparer avec précision les rations sur le plan économique, sur les niveaux de couverture en énergie et protéines, sur la fibrosité chimique et l’équilibre fourrage/concentrés, sur la nature des sucres (taux d’amidon < 25%) etc. Une attention doit également être apportée à la supplémentation minérale et vitaminique : remplacer un aliment composé complet contenant des minéraux par des matières premières nécessitera souvent de complémenter avec un aliment minéral. Enfin, le taux de matière grasse de la ration est également à regarder. Au-delà des excès de matière grasse (>4%) qui sont nocifs, une variation du taux de matière grasse entre deux rations aura potentiellement un impact sur la composition du lait.

  • Protéines : prendre en compte les rendements des cultures et la digestibilité des matières premières.

La question de l’autonomie protéique par les concentrés est souvent posée. Attention cependant à ne pas raisonner seulement au niveau de la valeur en matière azotée totale d’une matière première. S’il s’agit de la produire, il faut prendre en compte la quantité de protéines produites à l’hectare, la place de la culture dans la rotation etc. La part des protéines réellement valorisable dans la ration doit également être prise en compte (Protéines Digestible dans l’Intestin). Un traitement des graines de protéagineux (toastage, extrusion etc.) peut s’il est bien réalisé améliorer la digestibilité des protéines.

  • Aplatissage, toastage, tourteaux gras etc. : questions et retours d’expériences

Tous les éléments pour prendre une décision ne sont pas toujours connus : matière première dont on ne connaît pas précisément les valeurs alimentaires (notamment la digestibilité), comportement des animaux (ingestion), mode de distribution optimal etc. Ainsi il est nécessaire parfois de faire des hypothèses et de réaliser des essais à petite échelle. Malgré tout de nombreux projets travaillent à répondre aux questions de terrain comme dernièrement CAP PROTEINE. Ainsi un essai mené à la ferme du Pradel en Ardèche a montré que l’aplatissage d’un méteil n’était pas intéressant dans leur contexte. D’autres essais récents ou en cours à la ferme de la Grange en Deux Sèvres travaillent à montrer l’intérêt des graines toastées. Le soja toasté a pu être substitué à une partie des concentrés du commerce mais sans intérêt économique dans leur contexte. L’effet du toastage de la féverole va être observé cet hiver.

Enfin de nombreux retours d’expériences d’éleveurs ont été recueillis et sont disponibles sur https://www.cap-proteines-elevage.fr/ .

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Atelier_4.pdf

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