L’autonomie alimentaire est aujourd’hui au cœur des préoccupations des éleveurs. L’améliorer est à la fois une source d’économie, un moyen de préserver l’environnement et une voie d’optimisation de son exploitation. Dans le cadre du programme AuUTOSYSEL, des éleveurs caprins s’engagent, au côté des autres filières, pour l’autonomie. Ils sont prêts à faire connaître leurs résultats, leurs performances et communiquer sur leur expérience. La première année de suivi de ces exploitations a été consacrée à l’analyse des trajectoires pour accroître l’autonomie alimentaire, à la mise en évidence des solutions techniques mises en œuvre et aux résultats technico-économiques obtenus.
Chez les éleveurs caprins AUTOSYSEL, le niveau moyen d’autonomie alimentaire s’établit à 74 % contre 56 % chez les éleveurs du dispositif Inosys-Réseaux d’Elevage.
Chez les pastoraux AUTOSYSEL, l’autonomie alimentaire repose avant tout sur la valorisation des parcours et/ou des pâtures. Le litrage produit par chèvre, au regard des quantités de concentrés distribuées, en témoigne.
Les livreurs herbagers AUTOSYSEL ont développé l’autonomie alimentaire pour réduire les achats de foin et de concentrés et conforter leur revenu. Ils misent majoritairement sur le pâturage pour économiser les concentrés. Dans ces exploitations de dimension modeste, situées en zone difficiles, les besoins des troupeaux peuvent être supérieurs aux ressources fourragères. Et les éleveurs achètent, pour la plupart, du fourrage.
Les éleveurs fourragers et les polyculteurs éleveurs AUTOSYSEL sont les plus autonomes des éleveurs en suivi. Dans ces exploitations où la plupart des terres sont labourables, l’autonomie alimentaire passe par la production et la récolte de fourrages de qualité (luzerne, prairies multi-espèces…), et l’autoconsommation des céréales, des méteils, ou des protéagineux produits sur l’exploitation. Deux trajectoires ont été mises en évidence chez les éleveurs fourragers avec des éleveurs qui visent l’autonomie de l’exploitation au sens large en réduisant au maximum les intrants et des éleveurs qui veulent améliorer l’autonomie alimentaire tout en maintenant les performances laitières de leur troupeau, ces derniers continuent en particulier à acheter leurs correcteurs azotés.
En 2014, le coût moyen du système d’alimentation des éleveurs AUTOSYSEL est inférieur à celui des éleveurs du dispositif Inosys-Réseaux d’Elevage. Et l’autonomie alimentaire se conjugue avec un revenu au moins équivalent voire souvent supérieur.
En 2016, ce suivi se poursuit avec une analyse plus approfondie des leviers techniques mis en place par les éleveurs AUTOSYSEL pour accroître l’autonomie alimentaire.